Interview du business manager d’Asaniverko BV, spécialiste des installations de chauffage central et de l’entretien des chaudières de chauffage central, Marc Broodhaers.
“Le processus d’entretien d’une chaudière de chauffage central a été établi par le gouvernement flamand en 2006. Cela veut dire que nous devons, en tant qu’entreprise d’entretien, respecter toutes les étapes établies par le gouvernement. Chaque chauffagiste effectuant un entretien est tenu de disposer d’un numéro de registre et d’une attestation de ‘technicien des combustibles gazeux”.
“Il est recommandé de noter à l’avance la marque et le type de la chaudière avant de prendre rendez-vous. Vous trouverez généralement le numéro de type sur la chaudière. Il est également important de noter que nous ne pouvons pas effectuer d’entretien si la chaudière est défectueuse. Quelquefois des clients espèrent que nous réparions aussi la chaudière pendant l’entretien. Ou encore que le technicien remplace directement toutes les pièces défectueuses. Cette opération est irréalisable, puisque la majorité des pièces de rechange ne sont pas à la disposition de nos techniciens d’entretien. Ce sont uniquement nos techniciens de réparation qui sont équipés pour cela”.
“Nous vérifions premièrement si la chaudière est installée de manière conforme aux exigences légales. Par exemple, si un tube est trop court ou trop souple pour l’évacuation des fumées, alors ce ne sera pas conforme. Cette évacuation doit déboucher à un emplacement réglementaire, et non sous un auvent ou une véranda. La présence d’un conduit de fumée défectueux ou dangereux est un problème fréquent.
Conformément aux dispositions légales, les conduits de fumée sont en acier inoxydable ou en aluminium. La matière plastique est toujours interdite si la chaudière n’est pas à condensation. Il est également interdit d’utiliser un conduit de fumée en plastique pour une chaudière à condensation si le conduit traverse visiblement la pièce, à moins qu’il ne s’agisse d’une pièce dotée d’une résistance au feu.
Quand un problème avec le système de chauffage central ne présente pas de risque immédiat, nous parlons de non-conformité de type 2, avec une étiquette jaune. Dans ce cas vous disposez de trois mois pour rectifier l’anomalie. Il faut ensuite faire vérifier à nouveau la chaudière. Ce contrôle peut éventuellement être réalisé en même temps que la réparation. Le type de non-conformité 1 existe aussi. Celle-ci est moins urgente : il faut que le technicien en tienne compte à la prochaine intervention. Mais, parfois une situation est si dangereuse au point de ne pouvoir ou même de ne devoir effectuer aucun entretien : un Type DGI ou Danger Grave Immédiat avec un étiquetage rouge. La chaudière est alors immédiatement mise hors service. Cela peut être le cas, notamment, en cas de fuites de gaz, de sorties de gaz de combustion dangereuses ou de manque d’aération. Mettre la chaudière hors service est une mesure radicale, certes, et pas toujours bien accueillie par le client. Mais la continuation de l’utilisation peut mettre la vie du client en danger. Nous assumons alors notre responsabilité. Comme la loi l’exige. Parce que ne l’oubliez pas : la responsabilité ultime revient au technicien de maintenance. Si un problème se produit après son intervention, le technicien est tenu pour responsable. Il risque alors de perdre immédiatement son numéro d’agrément.
“Il arrive que les clients ne saisissent pas pourquoi la chaudière n’est subitement plus conforme, tandis qu’elle l’était lors de l’entretien précédent. La chaudière du chauffage est tout simplement exposée à l’usure, tout comme d’autres appareils. Les règlementations changent également et deviennent plus strictes. Ceci peut faire en sorte que la chaudière ne soit plus conforme au bout d’un certain temps. Nous tentons systématiquement de faire comprendre au client pourquoi la réglementation a changé entre-temps. Il arrive que la détermination de certains éléments soit différente d’une entreprise à l’autre, ou même d’un employé à l’autre dans une même entreprise. Tout comme c’est parfois le cas pour les inspections de voitures, par exemple”.
Type IDG : étiquette ROUGE – chaudière hors service
Non-conforme Type 2 : étiquette JAUNE– réparation de la chaudière dans les 3 mois + vérification
Non-conforme Type 1 : moins urgent
” Notre technicien demande au client d’allumer le chauffage. Ensuite, il procède à une première mesure de la combustion (= analyse des gaz de fumées). Il procède au cours de cette phase, via une sonde dans la cheminée, pour mesurer, entre autres, le “tirage de la cheminée”, exprimé en pascal. Cela permet de savoir si la cheminée est fonctionnelle et si elle n’est pas obstruée. Plus précisément, nous mesurons la concentration de dioxyde de carbone (CO2), de monoxyde de carbone (CO), la température des gaz de combustion, la température de l’air de combustion, la température nette et l’efficacité de la combustion. Nous enregistrons les paramètres de cette analyse pour ensuite les comparer avec l’analyse finale réalisée après la maintenance de l’appareil de chauffage central. Ces deux mesures sont indiquées sur le certificat légal remis à la fin de l’entretien.”
“Pour les appareils à gaz modernes, le ramonage de la cheminée est rarement possible (en raison d’un flexible en plastique). Cependant, ceux qui utilisent du mazout comme combustible doivent obligatoirement faire ramoner leur cheminée. Cela se fait par le biais d’une trappe de suie ou d’une trappe de nettoyage située en bas de la cheminée. Par mesure de sécurité, nos techniciens ne sont pas autorisés à monter sur le toit. En outre, ils ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour le faire. Cette tâche incombe à un ramoneur professionnel”.
“Pour les appareils anciens et ouverts, dont la flamme est encore visible à l’œil nu, il ne doit pas y avoir de condensation à proximité de la flamme. Si c’est le cas, il vaut mieux faire appel à un chauffagiste le plus rapidement possible. Une évacuation insuffisante des gaz de combustion provenant d’un appareil ouvert ou fermé de type B (= chaudières sans condensation) peut provoquer une humidité excessive due à la formation de condensation dans la cheminée et/ou sur les murs. Pour une chaudière à condensation, il est essentiel de disposer d’un système d’évacuation des condensats qui fonctionne bien. En pratique, la condensation produite par une chaudière à condensation moderne peut aller jusqu’à 10 litres par jour. Cela peut causer des problèmes si le siphon à condensation d’une chaudière à condensation ne fonctionne pas de façon idéale. Celui-ci contient à la fois de l’eau et des résidus de combustion comme le solfér. Les résidus en question s’accumulent dans le siphon. Quand le siphon est saturé et obstrué, ces condensats commencent à remonter dans la chambre de combustion. Dans ce cas, l’allumage et la combustion peuvent être perturbés. Cela peut entraîner une panne de la carte électronique ou une isolation de la chaudière imprégnée d’eau. Cela entraîne des coûts de réparation considérables. Vous pouvez facilement éviter cela grâce à un entretien régulier.”
” On peut comparer cette étape à la maintenance d’un moteur de voiture. Le joint de culasse y est également remplacé régulièrement. Il s’agit d’un joint qui subit des pressions assez élevées, comme dans une chaudière. Dans une chaudière, ce joint est invisible de l’extérieur. Si le joint est dégradé ou durci, il se casse lors de l’ouverture de l’appareil. Nous devons alors le remplacer systématiquement.
” Quelques fabricants des chaudières de chauffage sont vraiment conformistes : il faut remplacer le joint de silicone à chaque entretien, selon les directives du fabricant. Pour les autres chaudières, nous ne changeons le joint que s’il est usé. Pour cette raison, la marque et le type de la chaudière sont nécessaires lors de la prise de rendez-vous. Cela nous permet de commander le joint adapté à la chaudière et de le fournir au technicien d’entretien. Le prix de ce joint n’est pas compris dans le tarif d’entretien. Le coût des joints dépend de la marque. Le plus commun est le joint Vaillant. Le prix des joints varie entre 5 et 90 euros, en fonction de la marque.
“Le technicien éteint la chaudière et l’électricité, puis ferme l’alimentation en gaz. Ensuite, il retire le capot de protection de la chaudière pour nettoyer la chambre de combustion à l’aide d’un aspirateur spécifique. Le technicien vérifie également le bon fonctionnement du lit de combustion et de l’échangeur de chaleur à l’intérieur de la chaudière.”
” La mesure de la pression du vase d’expansion est un élément qui ne fait pas partie de l’entretien standard. Idem pour le contrôle du ventilateur, de l’évent ou des filtres de l’installation. Toutefois, il arrive fréquemment que des clients négligent de rajouter de l’eau de temps à autre, en suivant les instructions du fabricant. Résultat : la pression de l’eau est trop basse et le chauffage ne peut plus fonctionner de manière optimale. Dans le cadre de l’entretien, le technicien procède alors à une remise à niveau de l’eau et à une élévation de la pression. Il peut arriver après la maintenance que le vase d’expansion ou le vase sous pression tombe alors en panne du fait de l’augmentation de la pression de l’eau. On ne peut en aucun cas y remédier. Si un problème survient au niveau du vase d’expansion, ce qui n’est pas inhabituel, nous le signalons sur le certificat légal comme un dysfonctionnement à corriger.
“Ce sont deux éléments cruciaux pour le bon fonctionnement d’une chaudière. Les modèles modernes n’ont plus de flamme pilote, mais utilisent un système d’allumage électrique. La bougie d’allumage assure l’allumage lorsque le thermostat déclenche la demande de chaleur. L’électrode d’ionisation est une sécurité qui coupe l’arrivée de gaz si la flamme s’éteint. Après plusieurs années d’utilisation, il est possible que la bougie d’allumage et l’électrode d’ionisation s’usent. Elles peuvent se détériorer ou être recouvertes de dépôts. Le risque est que la bougie se casse subitement, notamment en cas d’utilisation intensive au début de l’hiver. Si nous constatons que la sécurité d’ionisation ou l’allumage sont usés, nous en informons le client. Nous discutons ensuite de la possibilité de remplacer la bougie d’allumage et l’électrode d’ionisation. Les prix approximatifs sont d’environ 33 € à 45 € pour les modèles Bosch, et d’environ 27 € pour Vaillant.”
“Après l’entretien, nous procédons à une mesure finale de la même manière que la mesure initiale. Les valeurs de la mesure initiale et de la mesure finale sont enregistrées sur le certificat. Cela nous permet de vérifier si la chaudière peut être utilisée en toute sécurité après l’entretien.”
” Une fois la maintenance terminée, nous rédigeons un certificat légal, reprenant les coordonnées du client, les caractéristiques de la chaudière et le numéro d’agrément de la personne chargée de l’entretien. Cette attestation légale se constitue de deux parties. La première est une attestation de combustion qui reprend les résultats exacts de la mesure de départ et de la mesure de fin de combustion. La deuxième partie est un certificat de propreté décrivant en détail les opérations de nettoyage et d’entretien de l’appareil : vérification de la ventilation de la chaufferie, contrôle de l’étanchéité du côté des fumées, dépoussiérage, nettoyage des lits de brûleurs et de l’échangeur de chaleur, entretien de la chaudière, etc.
Pour finir, il mentionne aussi les défaillances éventuelles et les dispositions à prendre pour les résoudre.
Le certificat mentionne également la date limite du prochain entretien. Pour les chaudières à gaz en parfait état de marche, le prochain entretien sera effectué après deux ans. Pour donner suite à l’entretien, cette attestation est immédiatement envoyée par e-mail au client”.
” Il est suffisant de purger les radiateurs et de faire le plein d’eau dans la chaudière de temps en temps, une ou deux fois par an. Il est relativement simple de purger les radiateurs : éteignez la chaudière et commencez par purger les radiateurs du dernier étage de la maison, en descendant vers le bas. Une fois la purge effectuée, la quantité d’eau diminue et vous pouvez en principe faire l’appoint d’eau. Une autre idée est de dépoussiérer la chaudière. Pour les personnes possédant une (vieille) chaudière à sol ouvert, il est conseillé de ne pas laisser les poils de chien à proximité de l’installation, sinon ils risquent d’être absorbés par la chaudière de chauffage.”
Éviter les problèmes imprévus
Fixez un rendez-vous pour la maintenance de votre chaudière de chauffage central dès maintenant et profitez pleinement de votre sérénité !
Conclusion:
Il est tentant de vouloir brûler les étapes pour terminer le chantier plus vite … Erreur ! Il faut poncer soigneusement le support avant de le peindre. Si vous négligez ce point, la peinture ne va pas tenir dans le temps et vous allez devoir recommencer tout le travail.
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